Grâce aux brillants « chercheurs » qui se consacrent aux questions de genre, nous savons désormais que l’homme et la femme ne sont que des constructions sociales. En fait, lorsqu’ils naissent les êtres humains ne sont guère que des contenants, tous identiques, entièrement vides et prêts à accueillir n’importe quel contenu. Un nouveau né n’a pas plus de substance propre qu’une bassine, qui peut tout aussi bien être remplie d’eau, de sable, d’urine, de noisettes que de whisky, de vomi, d’huile de vidange ou de tout cela à la fois.
Pour les théoriciens du genre, une personne, quel que soit sont sexe, est semblable à un caddie et la vie consiste à déambuler éternellement dans les allées d’un hypermarché, pour se remplir à sa guise des produits trouvés dans les rayons. Si certains des chariots à roulettes que nous sommes ont tendance à contenir d’avantage de produits de beauté et de magasines people que les autres, c’est uniquement parce que la pression sociale leur a barré la porte du rayon « bricolage ». Violence intolérable et sans fondement que cette oppression patriarcale, qui prétend nous faire croire que certains chariots seraient plus à leur aise dans l’allée « petite enfance » qu’au rayon « quincaillerie ». Il est plus qu’urgent de laisser les lumières des disciples de John Money, mettre à bas les entraves résiduelles, qui empêchent encore de s’auto-définir aussi librement, que l’on choisit ses articles au Carrefour de Villiers-en-Bière.
Non, il n’y a pas de raison que les femmes soient moins nombreuses dans les écoles d’ingénieurs, qu’elles soient moins représentées dans les clubs d’aéromodélisme, ou dans les unité d’élites de l’armée française. Tout cela n’est dû qu’à un carcan social artificiel qui les empêche encore de définir et de poursuivre librement leurs buts.
De même, qui peut encore croire, au XXIe siècle, que les femmes sont naturellement moins disposées à la calvitie que les hommes. Cet essentialisme, dont les relents évoquent les années trente (du XXe siècle), n’est pas tolérable dans une grande démocratie comme la nôtre. Si les femmes sont moins souvent chauves, c’est uniquement parce que dès l’enfance, on les incite à ne pas emprunter cette voie. On ne leur permet pas de s’identifier à des modèles de femmes chauves et on répète sans arrêt que la calvitie est une affaire d’homme. Mais au nom de quoi la moitié de l’humanité serait-elle maintenu à l’écart des joies de la couronne et du crâne d’œuf?
Dans le cadre du programme « tous égaux devant l’alopécie », les objectifs sont très clairs. D’ici quelques années il s’agit de monter à une proportion de 50% de femmes parmi les chauves. Cela se fera sans difficulté. Avec les « programmes » scolaires pourris et les bouquins « Maman, assume sans perruque » et « Barthez porte une robe » les cheveux des petites filles et de leurs mères ont dors et déjà commencé à tomber.
Grâce à un programme de déconditionnement, un certain nombres de femmes proches du pouvoir socialiste, ont dors et déjà pu se libérer des stéréotypes qu’on leur avait inculqués dans l’enfance. Les résultats sont spectaculaires et, osons le dire, très réussis.
C’est sur Ségolène Royal, que le reconditionnement a le moins bien fonctionné. On observe chez elle une féminité résiduelle qui se manifeste par des cheveux longs sur l’arrière du crâne. Néanmoins, quand on lui a fait remarquer l’échec partiel de sa requalification en tant qu’homme, elle a rétorqué qu’elle était très satisfaite de son nouveau look « Jean-Claude Dusse ».
Sur Julie Gayet, le sex-friend du président, la méthode Peillon-Belkacem a fait des miracles : elle n’a plus un poil sur le caillou. Le résultat est tellement impressionnant que François Hollande, lui-même, s’y est trompé. Il a confié au magasine GQ, qu’en se réveillant un matin, il a cru qu’Alain Soral dormait à ses côtés.
Enfin, Najat Vallaud-Belkacem est très fière d’avoir surmonté sa peur des préjugés et de s’être imposée dans un monde d’homme : celui des chauves. Il paraît que suite à sa métamorphose, sa crédibilité en tant que ministre a beaucoup progressé. Par ailleurs elle ne fait plus l’objet de « harcèlement de rue », avis aux amatrices. Enfin, elle a vu s’ouvrir devant elle de nouvelles perspectives, puisque le cirque Zavatta lui a proposé de participer à un spectacle.